à l'aube repris un texte daté décembre 2008. je commence par le lire. puis je le recopie méthodiquement. maintenant je peux commencer à le disséquer. à mesure que je le vide, et que les heures passent, plus interruption ballade, je comprends que je me bats contre une bête morte. je suis ailleurs maintenant. l'entreprise est fallacieuse car atemporelle. ça ne vaut rien. j'efface la totalité et sors de la chambre froide. l'écriture exige un éloignement. j'ai vu tout ce qui m'aveuglait quand je pensais voir quelque chose. je pourrais recommencer depuis un autre angle d'attaque maintenant. mais l'écriture exige aussi un autre éloignement. si elle se manifeste, c'est uniquement à mille lieux d'elle-même, séparée, sans moyen, dans la marge. c'est la machine de fond la plus inhumaine, mais elle a ça de bien qu'elle broie instantanément toute mauvaise vanité, toute intention ne cadrant pas avec l'objet initial. bref tout se passe comme si on ne devait pas se préoccuper d'écrire. pour commencer il n'y a qu'un très vague projet, dit Claude Simon dans sa préface à Orion aveugle. en écriture les choses se passent en dehors, où est la ville, ses mouvements, ses formes, ses couleurs, ses passages. tout réel qui pour finir - regarde et définit notre réel.
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20/12/09
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20/12/09
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