histoires consécutives
on m'avait accompagné. la famille m'attendait à l'intérieur. je ne savais plus ce que je devais faire. alors j'ai fait comme la première fois. c'était la deuxième fois. j'ai compris qu'il n'y avait pas lieu de faire quoi que ce soit. en somme venir ici était inutile. j'ai donc fait semblant, et tout le temps que j'ai continué ils étaient dans la voiture. j'ai ouvert la porte et je suis allé jusqu'au boxe de l'immeuble. là j'ai cherché un nom qui me revienne sur l'ensemble des noms étiquetés sur les boites aux lettres. encore une défaite à mon compte. à mon arrivée j'avais une enveloppe à communiquer. on m'avait cueilli au sortir de la voiture et je n'avais même pas eu besoin d'aller jusqu'à la cage d'escalier. en échange on m'avait donné des clefs, ou autre chose qui déterminait la suite de mon séjour. quand je me suis retourné il y avait trois types, des adolescents, comme une suite de personnages en miroir, attachés par le bout des pieds et des mains aux doigts arqués. j'ai poussé la porte vitrée et j'ai passé mon chemin, plantant une mine imperturbable. qu'est-ce que je craignais? quand je suis revenu à la voiture, il manquait des personnes.
alors que je photographie la rue, quelqu'un ramasse une bague devant mon nez, me la montre, oui c'est une bague, puis il me dit qu'il n'en voit aucun usage pour lui personnellement, me répétant plusieurs fois le mot évangéliste, je crois qu'il me demandait si je n'étais pas évangéliste, tout en se persuadant que j'étais évangéliste, ni une ni deux je me retrouve avec l'objet dans les mains, il s'en va, mais de retourner d'un quart de tour à mon endroit, me demande d'estoc si j'ai quelque argent, maintenant que c'est mon jour de chance dit-il tout de gaieté de cœur, grâce à moi, grâce à lui, comme je refuse catégoriquement il me met en demeure de lui rendre la bague, cette fois-ci d'un ton sec, plus du tout jouasse et sans lever la tête, j'ai perdu mon bonhomme de chance, je ne me suis pas fait prier une seconde fois, c'était le bâton de bois que je risquais maintenant, mais quel naïf je fais, à croire que dans la rue on me trouvera toujours le plus vulnérable des hommes.
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17/12/09
on m'avait accompagné. la famille m'attendait à l'intérieur. je ne savais plus ce que je devais faire. alors j'ai fait comme la première fois. c'était la deuxième fois. j'ai compris qu'il n'y avait pas lieu de faire quoi que ce soit. en somme venir ici était inutile. j'ai donc fait semblant, et tout le temps que j'ai continué ils étaient dans la voiture. j'ai ouvert la porte et je suis allé jusqu'au boxe de l'immeuble. là j'ai cherché un nom qui me revienne sur l'ensemble des noms étiquetés sur les boites aux lettres. encore une défaite à mon compte. à mon arrivée j'avais une enveloppe à communiquer. on m'avait cueilli au sortir de la voiture et je n'avais même pas eu besoin d'aller jusqu'à la cage d'escalier. en échange on m'avait donné des clefs, ou autre chose qui déterminait la suite de mon séjour. quand je me suis retourné il y avait trois types, des adolescents, comme une suite de personnages en miroir, attachés par le bout des pieds et des mains aux doigts arqués. j'ai poussé la porte vitrée et j'ai passé mon chemin, plantant une mine imperturbable. qu'est-ce que je craignais? quand je suis revenu à la voiture, il manquait des personnes.
alors que je photographie la rue, quelqu'un ramasse une bague devant mon nez, me la montre, oui c'est une bague, puis il me dit qu'il n'en voit aucun usage pour lui personnellement, me répétant plusieurs fois le mot évangéliste, je crois qu'il me demandait si je n'étais pas évangéliste, tout en se persuadant que j'étais évangéliste, ni une ni deux je me retrouve avec l'objet dans les mains, il s'en va, mais de retourner d'un quart de tour à mon endroit, me demande d'estoc si j'ai quelque argent, maintenant que c'est mon jour de chance dit-il tout de gaieté de cœur, grâce à moi, grâce à lui, comme je refuse catégoriquement il me met en demeure de lui rendre la bague, cette fois-ci d'un ton sec, plus du tout jouasse et sans lever la tête, j'ai perdu mon bonhomme de chance, je ne me suis pas fait prier une seconde fois, c'était le bâton de bois que je risquais maintenant, mais quel naïf je fais, à croire que dans la rue on me trouvera toujours le plus vulnérable des hommes.
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17/12/09
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